Le jour où nous avons détourné LinkedIn pour donner de la visibilité aux femmes de la tech


Ça ne vous a peut-être pas échappé :  il y a quelques jours, Emmanuel Macron,
Frédéric Mazzella (Blablacar), Sébastien Missoffe (Google France)… ont changé d’identité sur LinkedIn le temps d’une journée. En effet, à l’occasion du 8 mars (Journée internationale des droits des femmes), SISTA s’est allié avec l’ONU Femmes France et l’agence BETC en lançant l’initiative #À ma place #Takemyseat. L’idée ? Pendant 24heures, 23 personnalités masculines très suivies ont confié les clefs de leur profil à 23 fondatrices dans la tech pour leur donner un coup de projecteur. On vous raconte.

Un constat : les femmes n’occupent que 2 emplois sur 10 dans le secteur des sciences, de l’ingénierie et des nouvelles technologies*

Et pourtant elles représentent quasiment la moitié de la population active en France (Source : INSEE 2021). « À une époque où nous comptons de nombreuses avancées technologiques, force est de constater que les femmes restent sous-représentées dans l’univers technologique. Le monde de demain ne peut pas se construire sans leur participation pleine et active” explique Céline Mas, Présidente ONU Femmes France.

Jeunes entrepreneures, étudiantes porteuses de projets, CDOs, développeuses ont besoin de visibilité pour développer leurs projets et inspirer la génération actuelle et à venir. Le réseau clef pour y arriver et gagner en influence : LinkedIn. Mais comme les femmes sont cinq fois moins nombreuses que les hommes dans le secteur de la tech, elles sont nettement moins mises en avant sur la plateforme par rapport à leurs homologues masculins.

Un objectif : mettre en lumière les femmes dans la tech

C’est donc sur la puissance de ce réseau que nous avons décidé de nous appuyer pour mettre sur le devant de la scène les femmes qui font bouger les lignes de la tech en 2023. “Nous avons besoin de role models visibles pour féminiser ce secteur : incarner et rendre visible les femmes de la tech, c’est aussi inspirer” souligne notre cofondatrice Tatiana Jama.

Au programme : 23 femmes de la tech française ont pris la main sur les comptes LinkedIn de 23 personnalités masculines du secteur. Et parce qu’une image vaut mille mots, on vous explique tout cela en vidéo :

Chloé Hermary, fondatrice d’Ada tech School, une école d’informatique inclusive, Julia Néel-Biz, fondatrice de teale, une solution de santé mentale, Tara Heuzé-Sarmini, fondatrice de Commune, le premier coliving pour familles monoparentales… Derrière cette initiative, ce sont 23 femmes toutes plus prometteuses les unes que les autres que vous avez pu croiser dans vos fils d’actualité et que vous pouvez (re)découvrir en bas de cet article.

Résultat : près de 3,8 millions de personnes ont été touchées par la campagne sur une seule journée

Plusieurs personnes m’ont contacté pour savoir si j’avais vraiment hacké le profil du président” nous raconte Chloé Hermary qui a eu la joie de découvrir son visage sur le Linkedin présidentiel. “Le partenaire d’un fond avec lequel j’étais en contact depuis quelques mois a vu passer le post et en a profité pour me proposer d’avancer dans le processus” précise une autre participante à la campagne.

En plus d’une multitude de retombées presse, les dizaines de milliers d’abonné·es de ces hommes emblématiques ont pu découvrir le profil de ces femmes. De quoi leur permettre d’agrandir leur réseau, de se faire remarquer et d’inspirer d’autres femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat ! Une action qui prend encore plus de sens lorsque l’on sait que les montants levés par les équipes 100% féminines ou mixtes ne représentent que 11% du montant total levé, selon notre dernière étude avec Eldorado.

La liste des participant·es à cette initiative :

 
*Source ONU FEMMES FRANCE